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Images d'atelier

• Des sculptures qui semblent sortir d'un monde artificiel.

Michèle Duchêne exerce le métier de graphiste, depuis longtemps. Précisons qu'elle pratique ce métier parce que sinon il serait difficile d'admettre qu'elle ne sculpte que depuis une année. Pourtant c'est bien ce qu'elle confesse. Et même ajoute-t-elle, "je ne me suis mise à sculpter sérieusement que depuis le mois d'avril"…
Heureusement tout de même qu'elle confie la difficulté de réalisation de ces sculptures en papier mâché dont la plus grande est à taille humaine. On imagine aisément, en effet, les efforts pour modeler du papier mâché, qui se présente sous forme de pâte presque liquide. Une fois la sculpture réalisée, il faut encore la peindre, et ce n'est pas le plus facile, puisqu'elle doit être sèche, sinon elle absorbe toute la peinture. Mais voilà le résultat est là. Ces jeunes femmes énigmatiques semblent tout droit sorties d'un univers virtuel, tant elles synthétisent ce mélange entre réalisme et stylisation poétique. Ainsi ces femmes à la tête d'oiseau, qui pourraient faire penser au dieu égyptien Thot, à la tête d'ibis, ou cette sculpture au regard si intense, avec ses grands yeux bleus.
Inutile d'ajouter que le public était séduit, au soir du vernissage par le travail de Michèle Duchêne, et qu'on a envie de lui demander de continuer ce travail, qui sait si habillement cheminer entre réalisme et fantasmagorie. Des animaux et des êtres étranges, surgis des doigts de Michèle Duchêne attendent de réunir cette petite tribu…

Xavier Malbreilh -Le petit journal 23 novembre 2012

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